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« Plus le conflit politique actuel va durer, plus les peurs, les rancoeurs vont s'accentuer et plus le risque de conflit ethnique se renforce »

Christian Thibon, professeur d'histoire à l'Université de Pau, Spécialiste de l'Afrique des grands lacs


Le parti actuellement au pouvoir, gouverné par Pierre Nkurunziza, le CNDD – FDD a remporté massivement les élections, la population civile fuit le pays par milliers et les membres de l'opposition sont contraints de s'exiler. Dans la situation actuelle, le risque que ce conflit armé débouche sur une crise ethnique est important.

Toutefois, cette possibilité reste à nuancer. En effet, si la communauté international connait une inquiétude grandissante par rapport à ce conflit, à l'intérieur du pays, la situation semble différente tant les affrontements sont perçues différemment entre les populations urbaines et rurales. 



Une opposition nette est perceptible entre les habitants des zones rurales et ceux des zones urbaines. Les paysans qui représentent plus de 80% de la population du Burundi, restent pour la grande majorité déconnectés et privés d'informations. Cet isolement est renforcé par la fermeture des radios privées qui sont empêchées par le gouvernement d'émettre.

Il en résulte que la mobilisation reste urbaine alors que le président Pierre Nkurunziza semble encore être perçu comme un symbole de paix et de sécurité dans les zones rurales. 

L'Église catholique représente la principale autorité morale au Burundi. Au sein d'une population très croyante, elle exerce une importance considérable et dispose d'un pouvoir conséquent sur la vie sociale au Burundi.

Dès lors, le symbole est fort car pour la première fois dans l'histoire du pays, alors que l'Église était toujours restée en retrait de la vie politique, l'Église catholique s'est opposée à un nouveau mandat du président Pierre Nkurunziza. 

L'église catholique au Burundi

Illégitimité des élections de 2015


Oppression des radios et des médias, non respect des principes démocratiques, absence de liberté d'opinion publique et insécurité grandissante.

Dans le contexte actuel de crise politique que connait le Burundi, l'organisation de campagnes électorales et d'élections légitimes semble compromise.


Les différents chefs d'États de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), de la Communauté Est Africaine de Développement d'Afrique Australe (SADC) et le président kenyan notamment, ont tous fait part de leur vive opposition au calendrier électoral, diffusé par le CNDD – FDD, parti de Pierre Nkurunziza.

Toutefois, les élections présidentielles burundaises de 2000 considérées comme un échec, avaient finalement été reconnues par la majorité de la communauté internationale.

Le risque avec les élections de 2015 est que le même phénomène se produise de nouveau. 

« La peur. Voilà le maître mot de Bujumbura »

Jean Philippe Rémy, envoyé spécial à Bujumbura



Les civils sont intimidés par les forces du gouvernement, des menaces, des accusations et de nombreuses rumeurs circulent. Au sein du pays, tout est mis en œuvre afin de susciter la peur et de décourager les manifestants.

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Retour à l'accueil 

Continuer vers la résonance internationale 

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Conséquences et réactions 

Ces cours extraits vidéos, mettant en avant la fuite de civils, permettent de saisir l'ambiance catastrophée et inquiétante que subissent les populations. 

Une perception différente selon la provenance

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Voici les principaux quartiers qui furent touchés lors d'attaque de l'opposition ou d'assassinats ciblés. Cependant, Bujumbura est de loin le lieu où les violences se font les plus meurtrières, les opposants au troisième mandat ne semblant pas vouloir baisser les bras.

Le risque de déboucher en conflit ethnique

La mobilisation religieuse pour les Burundi

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